L'installation est située à une quinzaine de mètre de deux bâtiments antiques et d'un grenier, regroupés autour d'une mare et d'un puits. L'un de ces bâtiments sur poteaux est identifié comme une grange, l'autre de plus grandes dimensions et possèdant une cave semble réservé à l'habitat.
L'installation est située à une quinzaine de mètre de deux bâtiments antiques et d'un grenier, regroupés autour d'une mare et d'un puits. L'un de ces bâtiments sur poteaux est identifié comme une grange, l'autre de plus grandes dimensions et possèdant une cave semble réservé à l'habitat.
L'installation, isolée au sein d'un petit domaine agricole, est implantée sur le comblement d'un fossé datant de la première phase d'occupation du site (première moitié du Ier siècle).
De forme rectangulaire (1,5 par 1 m) l'installation est constituée d'un solin de blocs calcaires (largeur de 0,25 m à 0,40 m), conservé sur un seul rang. Le solin sud est largement ouvert sur un foyer également rectangulaire (0,70 par 0,50 m) situé en grande partie à l'intérieur de la structure et délimité par des blocs calcaires rubéfiés. Devant le foyer, à l'extérieur, on trouve une petite cuvette ovale de faible profondeur (0,15 m) comblée d'un mélange de cendres et de charbons de bois. Le sol aménagé à l'intérieur du séchoir est constitué d'un mince niveau de graviers et de cailloutis et se situe légérement en contrebas du foyer. Un trou de poteau avec calage (0,25 m de diamètre pour une profondeur de 0,22 m) perce le sol tangentiellement au solin ouest. Si les blocs qui bordent le foyer présentent la trace d'impacts thermiques, ce n'est pas le cas des blocs des solins.
Card C., Varois-et-Chaignot, "Les Epenottes", Côte-d'Or. Rapport de fouille, DIjon, INRAP, 2004, 156 p.
Même si aucun indice (restes animal, végétal) n'a été retrouvé pour caractériser précisement la fonction de cette structure, elle possède toute les caractéristiques d'un fumoir/séchoir de type C tel qu'il est décrit par P.Van Ossel (Van Ossel 1992, type III, Van Ossel & Huitorel 2017). La présence dans un environnement proche d'une grange, d'un grenier et d'un bâtiment sur cave vient à l'appui de cette hypothèse d'une structure vouée au traitement par séchage ou fumage de denrées végétales et/ou alimentaires.
L'installation se présente sous la forme d'un petit bâtiment rectangulaire (5 m par 3,40 m) divisé en deux pièces. La base des murs ou plutôt des solins supportant une élévation en terre et bois, est formée de blocs de grès non taillés, liés à l'argile conservée sur un rang d'assise (0,20 m de hauteur) pour une largeur moyenne de 0,2 m. La première pièce comprend une chambre de chaleur (2,20 m par 2 m) entourée par un canal de chauffe en U. Le sol de la chambre de chaleur est formé de dalles calcaires et de fragments de tegula qui forment un dallage rudimentaire. Les murets nord et sud qui sépare la chambre de chaleur et le canal de chauffe périphérique sont construit en tegula (largeur moyenne 0,20 m). En revanche le muret ouest est constitué de deux rangs de moellons (largeur moyenne 0,30 m).
Card C., Rosheim, "Baruch et Laser", Bas-Rhin. Rapport de fouille, Dijon, INRAP, 2004, 2 vol. (470 p.).
Le résultat de l'analyse carpologique des prélèvements effectués dans la chambre de chaleur, sur et sous le dallage, n'a pas permis de caractériser précisement la fonction de l'installation. Cependant le contexte archéologique nous fournit des indications, en effet on trouve à quelques métres de la structure une grange sur poteaux avec une aire de battage bien identifiée et dans une cave, située également à proximité, on a découvert une amphore complète encore en partie remplie d'un mélange de céréales et de pois séchés. Il est donc très probable que la structure, installé dès le début de l'occupation antique au début du IIIe siècle, en association avec des structures de stockage (granges, caves) et une aire de battage ait en priorité servit au traitement et à la transformation des denrées végétales.
Card C., Luxeuil-les-Bains, "En Bourgeline", Haute-Saône. Rapport de diagnostic, Dijon, INRAP, 2011.